Prochaines manifestations à Corgenay : Bal du Mai le 30 avril 2025 à 21h00 et Atelier-Bal le 2 mai 2025 à 20h00
Ce répertoire est présenté sous forme de tableau synthétique.
Récapitulatif des danses pratiquées à la Jimbr’tée (hors danses de création)
(d’après document papier récupéré chez Paulette R. et informations transmises par Christian C.)
Musiciens et danseurs se sont imprégnés progressivement des mélodies, des rythmes et des chorégraphies traditionnelles.
Après plusieurs années, certains musiciens ont imaginé d'autres mélodies. Plus tard, les danseurs ont eu également l'envie d'imaginer d'autres formes de danses que celles pratiquées jusqu'alors.
Une bourrée (Croix la si tu veux) est née de l'imagination collective du groupe. Puis un membre, Roger Van de Velde, a imaginé les autres.
Si elles sont combinées différemment, ce sont toujours des bourrées, le pas demeure tout comme certains éléments de chorégraphies.
Pour ces danses, les danseurs ne sont pas habillés en costume traditionnel mais portent une tenue contemporaine.
Aux alentours des années 2010 par le groupe des jeunes de l'association, puis avec les participant-e-s à l'atelier du mercredi avant et après 2020, d'autres danses sur de nouvelles musiques ont étoffé le répertoire :
Voici l'origine des danses et les conditions dans lesquelles elles ont été recueillies.
En 1951, au sein de l'Amicale laïque de la rue du Jeu de Paume, est crée une "section folklorique et théâtrale" : Les Tréteaux Laïques Moulinois devenus en 1966 : La Jimbr'tée Bourbonnaise.
Monsieur Breduge, secrétaire général de la Fédération des Œuvres Laïques (FOL) de l'Allier et membre fondateur de cette amicale, met à disposition du groupe le fruit de ses propres recherches entreprises vingt ans plus tôt.
Sa première prise de contact avec les danses bourbonnaises remonte à 1930, année au cours de laquelle, jeune normalien, il participe à la fête de l'Amicale laïque de Toulon, au programme de laquelle figurent des danses bourbonnaises, danses qui étaient encore pratiquées couramment et toujours vivantes dans les mémoires.
En 1931, pour les besoins d'une fête organisée dans le cadre du patronage laïque de la ville de Moulins, M. BREDUGE et M. AURAMBOUT, responsable du patronage, entreprennent leur premières recherches :
auprès de personnalités ayant précédemment recueilli musiques, chants et danses :
M. Claude ROULEAU à Saligny-sur-Roudon, instituteur honoraire, auteur en 1935 de : Essai et Folklore de la Sologne Bourbonnaise - Edit. Crépin-Leblond
M. BARDET, Instituteur, Directeur honoraire de l'Ecole de la rue du jeu de Paume, qui avait lui-même recueilli chants et danses
auprès de musiciens traditionnels :
M. LIVROZET, vielleux, rue de la Mothe à Yzeure
un vielleux habitant Châtel-de-Neuvre
un cornemuseux du quartier de la Madeleine à Moulins
bibliographiques : Bourrées Bourbonnaises de Mme Jeanne BERAUD
Ces premières recherches aboutissent en 1933 lors de la création de l'UFOLEA, à la constitution d'une bibliothèque et d'un fichier de pièces, chants et danses à l'usage des enseignants et des amicales laïques.
La Marie Jeanne
La Chèvre
La Bergère de Coulandon
La Polka Piquée
Le Chibr'li
Bourrée Bourbonnaise
La ligue de l'Enseignement organise le festival George Sand à Nohant, avec la réalisation du livre vivant : Les Maîtres Sonneurs.
Les Tréteaux Laïques Moulinois représentent les danseurs bourbonnais, mais le répertoire des danses de la Forêt de Tronçais et de la Combraille leur est inconnu.
Pierre PANISSE transmet les quelques danses nécessaires aux besoins du spectacle :
Youp Nanette
La Moutonnière
Les Moutons
La Bourrée droite
La nécessité d'étendre le répertoire oblige les animateurs du groupe à élargir leurs recherches. Ils s'informent auprès de :
Mme MONCEAU, Conservateur du Musée du Folklore
M. GENERMONT, Président de la Société d'Emulation du Bourbonnais
Maître SARRAZIN, Président des Amis de la Musique à Moulins, qui a noté des bourrées bourbonnaises en collaboration avec Paul DUCHON et Marguerite GAUTHIER-VILLARS
Sont ainsi collectés :
La Marie Jeanne (branle)
La Bourrée Balancée (ou Cul tourné)
Le Pastouriau
La Bourrée Dérobée (ou les petits carrés)
Le Ruban bleu
Mme Suzanne CLUZEL et son époux le Dr Jacques CLUZEL qui, lors de la seconde guerre mondiale, ont vécu à La Chabanne en Montagne Bourbonnaise et qui en 1945 ont recueilli et noté plusieurs danses de cette région encore couramment pratiquées à cette époque au village de Périasse :
La Bourrée de Saint-Clément (recueillie par Suzanne CLUZEL auprès du vielleux Joanni Devaux)
La Bourrée de la Montagne Boubonnaise
L'Aéroplane
Commencent également des recherches dans les régions de Jaligny et Tréteau où un certain nombre de danses sont encore pratiquées dans les noces :
La Polka Piquée
La Gigue
La Mazurka
Le Berthommier
Est également entreprise une recherche bibliographique, notamment dans les ouvrages suivants:
François PERROT : Folklore Bourbonnais - Édit. Leroux 1908
Louis BATISSIER : Ancien Bourbonnais II Voyage Pittoresque
Les Bulletins de la Société d'Émulation du Bourbonnais
En 1963, Pierre Jakez HELIAS anime des stages de recherche en Berry. Madeleine et Jean SURNON, des stages de danses à Châtel Guyon. Plusieurs membres de la Jimbr'tée y participent.
Au cours de ces stages, des échanges entre Auvergnats et Bourbonnais permettent de retrouver trace de plusieurs danses :
La Bourrée des Bâtons (recueillie auprès de Guy MAILHOT qui l'avait apprise de son grand-père, Claude BAYLE, né à Vicq-en-Bourbonnais en 1877)
La Parisienne (scottish recueillie également auprès de Guy MAILHOT qui l'avait entendue chanter par les vieux du village des Bignards prés d'Ebreuil)
Après ce temps de formation, les membres de la Jimbr'tée se lancent dans la recherche tous azimuts, non seulement sur la danse et le chant mais également sur les coutumes, l'artisanat, la vie.
Les nombreuses rencontres et veillées permettent de confirmer les recherches précédentes.
Léon MILLET, centenaire à Lusigny, chante et danse La Marie-Jeanne et Le Ruban Bleu dans les formes déjà notées précédemment et qu'il a dansées en 1900 à Yzeure.
En 1970, M. MERLE à Autry-Issards nous communique une nouvelle forme (bourrée à 6) de La Marie-Jeanne qu'il a dansée à Chevagnes. M. VALETTE de Jaligny danse Le Cotillon Vert.
De 1970 à 1976 les veillées en Montagne Bourbonnaise font revivre avec les habitants chants et danses encore présents dans les mémoires. Sont ainsi collectées :
La Ciape (recueillie à La Chabanne, elle est dite également danse des sabotiers)
La Bourrée des Bergères (également recueillie à La Chabanne, elle était dansée uniquement par les femmes à l'occasion de leurs rencontres)
La Montagnarde
Une autre version du Pastouriau
Les Cerceaux
La Bourrée des bouteilles (recueillie à la Chabanne auprès Marius DUVERGER)
Le Quadrille (recueillie en 1973 auprès de Lucien Gay et du petit-fils du célèbre vielleux de la Montagne Bourbonnaise, Jacques MAGNET, né en 1890, créateur de cette danse. Une à une, les figures sont revenues à la mémoire de ceux qui l'ont joué et dansé)
Dominique et Jean-Claude BLANC, membres de la Jimbr'tée, avec Évelyne et Frédéric Paris, de la Chavanée de Montbel, découvrent les manuscrits de Marguerite GAUTHIER-VILLARS auprès de Maître SARRAZIN. Ils y trouveront notamment de nombreux chants et musiques.